5 raisons de visiter le parc provincial René Brunelle

Le parc provincial René Brunelle est un joyau du Nord!

Il se trouve le long des rives nord-est du lac Rémi, l’un des plus grands lacs dans le nord de l’Ontario, une région que l’on surnomme la « ceinture d’argile ». 

La ceinture d’argile repose sur un ancien lit de lac glaciaire avec des sols fertiles et de vastes forêts parsemées de fermes.  Région composée de forêts et de rivières, on y retrouve peu de lacs, donc un très grand lac, comme le lac Rémi, est rare ici.

Le parc abrite un pan de forêt boréale. Mystérieuse et primitive, elle abrite conifères, trembles et bouleaux, ainsi qu’un grand nombre de plantes fantastiques.

Voici cinq raisons de visiter le parc René Brunelle :

1. Devenez accro au lac Rémi!

Le lac Rémi est grand, plus de 8 km de long et 5 km de large, et est rempli de poissons! D’ailleurs, la pêche y est bonne.

Les pêcheurs à la ligne attrapent du doré jaune, du grand brochet et, inhabituel dans le nord-est de l’Ontario, de l’achigan à petite bouche.

Le parc possède un quai d’amarrage, une station de nettoyage des poissons et un lieu de location de bateaux à moteur.

Si la pêche n’est pas votre dada, le parc offre aussi la location de canots, de kayaks, de pédalos et de planches à pagaie. Les pagayeurs adorent suivre la rive nord-est du lac qui se trouve dans le parc.

2. Trouvez le bonheur en camping

Ce parc offre tout un éventail de possibilités pour le camping!

Il compte 59 emplacements avec électricité et 42 sans électricité, répartis dans deux terrains de camping : East Bay et Owl’s Nest qui est plus petit. Beaucoup de ces sites sont assez isolés et offrent une belle intimité dans la forêt. 

East Bay dispose d’un bloc sanitaire avec douches, toilettes et lavabos, ainsi qu’une buanderie. Les campeurs d’autres terrains de camping peuvent s’y rendre et stationner leur véhicule dans un stationnement facile d’accès juste à côté de la route principale du parc.

Cinq emplacements de camping sans réservation se trouvent à côté de la Plage des campeurs et offrent une vue sur l’eau. Les campeurs sans roulotte ni VR trouvent ces emplacements parfaits pour monter leur tente, alors que les pagayeurs les aiment, puisqu’ils peuvent tirer leurs canots et leurs kayaks jusqu’à leur site!

Une cabine rustique se trouve juste au nord de la Plage des campeurs. Elle est très populaire et est réservée sur une base régulière tout au long de l’été et jusqu’à l’automne. La cabine peut être réservée jusqu’à la fin de semaine de l’Action de grâce, soit quelques semaines après la fermeture du reste du terrain de camping.

Enfin, le parc offre aux grands groupes l’occasion de camper ensemble dans un vaste endroit isolé dans la partie nord du parc, près de l’aire d’utilisation de jour de la pointe Phipps.

Ce site, qui est l’un des meilleurs emplacements campings collectifs de tous les parcs, est magnifique. Il dispose de sa propre plage qui fait face à la rive nord sauvage et peu développée du parc et du lac Rémi. Le site est séparé du terrain de camping principal, est bien aménagé et descend doucement vers le sable au bord de l’eau. Il peut accueillir 20 roulottes ou plus et convient pour les mariages, les réunions et les séminaires. 

L’aire d’utilisation de jour de la pointe Phipps est l’un des joyaux moins connus du parc. C’est un bel endroit situé à l’extrémité nord de la partie développée du parc qui propose deux plages de sable.

Elles se trouvent à quelques pas du terrain de pique-nique, mais il y a aussi une grande aire de jeux, un terrain de volleyball sur plage, de nombreuses tables de pique-nique et même un abri qu’il est possible de réserver pour les réunions familiales et les pique-niques d’entreprise.

3. Découvrez son histoire enflammée

En 1916, un feu de forêt a balayé une partie de la ceinture d’argile près de Timmins, devenant à ce jour le feu de forêt le plus meurtrier de l’histoire du Canada.

Baptisé l’incendie Matheson, ce feu de forêt a commencé lorsque plusieurs petits feux ont été allumés pour défricher des terres agricoles près des camps miniers autour de Timmins. C’était un été chaud et sec, et l’air était enfumé depuis plusieurs semaines, donc les gens n’avaient aucune idée que des feux s’étaient fusionnés pour créer un énorme brasier.

Photo des restes de Matheson, prise après le grand incendie de 1916. (photo tirée du livre Killer in the Bush de Michael Barnes, de la collection de K. Towsle)

L’incendie a pris de l’ampleur et s’est déplacé vers l’est avec les vents dominants, avec un front d’une largeur de plus de 60 kilomètres. Il a réduit en cendres plusieurs villes, dont Iroquois Falls et Matheson. Certaines personnes ont plongé dans les rivières pour y échapper, tandis que d’autres ont sauté sur le chemin de fer Temiskaming and Northern Ontario Railway. Toutefois, beaucoup d’autres n’ont pas pu s’échapper. Officiellement, 233 personnes ont péri dans l’incendie.

Avec 223 morts, enterrer toutes les victimes du grand incendie de 1916 était un travail considérable pour les survivants. (photo tirée du livre Killer in the Bush par Michael Barnes)

C’était bien avant l’époque des bombardiers d’eau, des avions de repérage, des hélicoptères et des équipes d’incendie. En fait, la terrible tragédie a entraîné la création de la Direction de la protection des forêts du ministère des Terres et des Forêts, ce qui représente les débuts de la lutte moderne contre les incendies de forêt et de la Loi sur la prévention des incendies de forêt de 1917 en Ontario.

Si vous parcourez le sentier La Vigilance près de la pointe Phipps, vous trouverez un beau sentier pittoresque et découvrirez le rôle du lac Rémi dans l’histoire de la lutte contre les incendies de forêt. Des panneaux d’interprétation le long du sentier racontent l’histoire des hydravions et leur utilisation dans les premiers jours du repérage des incendies de forêt et de la lutte contre ceux-ci.

Airplane Island, que vous pouvez voir au milieu du lac Rémi depuis le sentier, était une base d’hydravions. L’un des hydravions stationnés sur le lac Rémi dans les années 1920 s’appelait « La Vigilance » et servait à surveiller ainsi qu’à repérer la fumée et les incendies de forêt potentiels.

La Vigilance était un hydravion, soit un avion amphibie qui pouvait décoller et atterrir sur l’eau, idéal pour un paysage nordique parsemé de lacs comme le nord de l’Ontario. En 1922, le pilote et le mécanicien avaient déposé du carburant d’aviation sur un lac éloigné pour une utilisation future et retournaient vers le lac Rémi lorsqu’ils ont fait face à du mauvais temps. 

Ils se sont installés sur un petit lac au nord du lac Rémi. Au décollage, alors qu’ils manœuvraient sur la surface du petit lac, le bout d’une aile a heurté l’eau, ce qui a entraîné l’écrasement de l’hydravion. Le pilote et le mécanicien s’en sont sortis indemnes, mais l’avion est resté dans le lac pendant 40 ans.

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4. Explorez la mystérieuse forêt boréale

La forêt boréale est vaste, magnifique et complètement nordique.

Cet écosystème unique, contrairement à tout ce que vous trouverez dans le sud de l’Ontario, couvre la moitié de la province et s’étend partout dans le monde. Il s’agit de l’un des plus grands écosystèmes au monde et couvre plus de la moitié de l’Ontario!

Le mot « boréal » signifie nordique, de sorte que le climat joue un grand rôle dans le fonctionnement de cet écosystème et la détermination des espèces de plantes et d’animaux qui y vivent. Les hivers longs et froids signifient que, pour survivre à l’année, il faut être fort.

C’est pourquoi il y a moins d’espèces de plantes dans la forêt. Seules les espèces les mieux adaptées aux climats froids y poussent : le pin gris, le tremble, le bouleau blanc, l’épinette noire et l’épinette blanche sont les principales essences d’arbres.

Il en va de même pour de nombreux animaux. Ils doivent pouvoir supporter les hivers froids, de sorte qu’ils hibernent (comme les grenouilles et les ours), développent une fourrure épaisse (comme le lynx, le renard et les loups) ou trouvent d’autres stratégies de survie.

Les oiseaux choisissent les deux stratégies. Les pics-bois, le tétras, les hiboux et l’ingénieux mésangeai du Canada sont robustes et restent tout l’hiver. 

Quant à eux, les oiseaux chanteurs, comme les parulines et les moucherolles spécialisés dans la consommation d’insectes, doivent migrer vers des climats plus chauds. Vous visitez au printemps et en été? Vous aurez droit aux chants de ces oiseaux migrateurs! La nourriture est si abondante qu’ils élèvent deux et parfois même trois couvées d’oisillons. Les choses vont si bien pour les oiseaux migrateurs ici que la forêt boréale est souvent appelée le royaume des oiseaux chanteurs!

Les oiseaux chanteurs migrateurs, comme cette paruline à gorge orangée, trouvent parfois tellement de nourriture dans la forêt boréale qu’ils peuvent élever deux couvées d’oisillons en seulement quelques mois!

Parcourez le sentier Spruce Lowland pour découvrir la forêt boréale du parc, qui traverse des arbres typiques de cette forêt. Ce sentier passe également à travers un peuplement de frênes noirs, qui se trouve à l’extrémité nord de son aire de répartition. Restez à l’affût des plantes nordiques et des oiseaux chanteurs colorés!

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5. Profitez du programme Découverte!

Le parc René Brunelle offre des stations d’exploration durant les mois de juillet et août.

Animés par un guide Découverte du parc, ces programmes libres sont souvent jumelés à une activité du Cahier d’activités de découverte (offert gratuitement), en plus d’utiliser d’autres accessoires et outils pour stimuler la curiosité et l’exploration.

Les stations d’exploration sont conçues pour inciter les visiteurs à explorer la nature et à découvrir le parc. 

Ces programmes sont d’ailleurs parfaits pour les familles! Mais ils ne visent pas seulement les enfants : ils sont conçus pour tous les âges, et tout le monde peut y participer! 

Que vous préfériez une expérience spontanée ou une séance guidée et structurée, il y en a pour tous les goûts.

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Bonus : prenez un égoportrait avec un OVNI!

En vous dirigeant vers le parc provincial René Brunelle, vous quitterez la Transcanadienne pour vous rendre à la petite ville de Moonbeam. 

Mis à part sa mention dans une mélodie de Tragically Hip (ou peut-être à cause de cela?!), elle est également reconnue pour sa soucoupe volante.

C’est exact, un OVNI se trouve au centre d’information touristique, ainsi que de petits hommes verts qui regardent par les hublots; un endroit parfait pour les égoportraits.

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Vous prévoyez nous rendre visite?

Le parc provincial René Brunelle se trouve juste au nord de la route 11, près de Moonbeam et de Kapuskasing.

Il fait partie de l’itinéraire routier boréal de Parcs Ontario, qui relie plusieurs parcs du Nord pour une escapade routière inoubliable dans la région. 

Les terrains de camping de René Brunelle proposent des emplacements avec et sans électricité. Un bloc sanitaire avec toilettes à chasse d’eau et douches chaudes est situé au centre du parc. 

Différents types d’embarcations et de vélos sont disponibles à la location.

Le parc René Brunelle est ouvert jusqu’au 14 octobre 2025.

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