Les effets de la cueillette à Parcs Ontario

Nous savons que bon nombre de nos visiteurs souhaitent explorer nos parcs et peut-être en ramener un morceau chez eux.

Nous avons remarqué une augmentation de la popularité de la cueillette, mais n’oubliez pas que la cueillette de toute espèce végétale ou fongique est interdite dans les parcs provinciaux et les réserves de conservation.

~

Espèces comestibles dans les parcs

Les parcs abritent de nombreux champignons et plantes qui peuvent être consommés sans danger par les humains. Il s’agit notamment des crosses de fougère, de l’ail des bois, des raisins sauvages, des morilles et des polypores soufrés.

Polypore soufré

Bien qu’elles soient savoureuses, chacune de ces espèces est un élément important des écosystèmes des parcs. Elles doivent être protégées, et la cueillette est nuisible aux espèces qui élisent domicile dans nos parcs.

~

Que se passe-t-il lorsque vous pratiquez la cueillette?

La cueillette, lorsqu’elle n’est pas effectuée de manière responsable, peut avoir un effet nuisible sur les espèces végétales.

Les plantes prennent beaucoup de temps et d’énergie pour pousser. Les plantes de sous-bois disposent d’une petite fenêtre annuelle de plein soleil avant que les arbres de l’étage supérieur ne déploient leurs feuilles. L’ail sauvage (également appelé ail des bois) peut prendre de 10 à 15 ans avant de devenir mature.

Si une population ne dispose pas du temps nécessaire pour se rétablir d’une récolte, elle finit par disparaître de la région. Comme cela se répète dans la province, une espèce peut devenir menacée, en voie de disparition, disparaître localement ou même s’éteindre.

C’est ce qui est arrivé au ginseng à cinq folioles. Comme une grande partie de son habitat a été perdue au profit des terres agricoles, de l’exploitation forestière et du développement, les quelques populations restantes ont également été la cible des récoltes illégales. Le ginseng à cinq folioles est considéré comme une espèce en voie de disparition imminente en Ontario, et il est maintenant classé parmi les espèces en voie de disparition.

La cueillette de champignons produit un effet différent. Les champignons que nous connaissons ne sont qu’une petite partie du « corps » du champignon. Pour la plupart des espèces, une grande partie du champignon est constituée de minuscules fils qui sont tissés dans le sol, reliant une plante à une autre et faisant le transport de nutriments et de sucres dans l’écosystème.

Le champignon n’est que le corps fructifiant du champignon, et si la cueillette n’endommage pas gravement l’organisme lui-même, elle prive les autres visiteurs de l’émerveillement de la découverte de ces incroyables organismes.

De même, si vous cueillez une crosse de fougère, un plant de fougère ne poussera pas à cet endroit cette année. Moins de sucres alimenteront le réseau fongique, et le papillon de nuit qui se spécialise dans cette espèce de fougère particulière aura moins d’endroits où s’alimenter et vivre.

Et n’oubliez pas, il est interdit de retirer tout objet naturel d’un parc provincial ou d’une réserve de conservation, ce qui vous rend passible d’une amende.

~

Protection de l’intégrité écologique

La cueillette peut être une merveilleuse activité si elle est pratiquée de façon responsable et avec la permission du gestionnaire des terres. La priorité de Parcs Ontario est de veiller à ce que les espèces indigènes et les écosystèmes de nos parcs soient protégés, c’est pourquoi la cueillette est interdite.

Des écosystèmes sains favorisent des gens en bonne santé et une économie prospère. Notre travail pour maintenir et améliorer l’intégrité écologique de nos parcs soutient la biodiversité, l’air pur, les sols productifs, les aliments nutritifs et l’eau pure de l’Ontario.

~

Respect des droits ancestraux et issus de traités

Parcs Ontario s’engage à respecter l’accès pour l’exercice des droits ancestraux et issus de traités, tels qu’ils sont reconnus et confirmés par la Loi constitutionnelle de 1982. Les droits constitutionnels de récolte à des fins alimentaires, cérémonielles ou sociales peuvent être exercés à l’intérieur d’un parc provincial ou d’une réserve de conservation à tout moment, à condition que les considérations de sécurité et de conservation soient respectées.

Articles connexes

white trillium

Les trilles de l’Ontario

Le billet d’aujourd’hui a été rédigé par Pilar Manorome, écologiste de zone adjointe. Le printemps est probablement ma saison préférée,